Les Cahiers du Mouvement Janácek


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SOMMAIRE DU DERNIER CAHIER PARU



Cahier 66 - Décembre 2013
Le point final

ÉDITORIAL de notre Présidente d’Honneur, Michelle Erismann p. 3
ÉVOCATIONS
Le Dernier Cahier, lettre de Gabriel Martin à Leoš Janáček, p.8
Le Manège s’arrête, Geneviève Chaduteau-Ricou, p. 10
Que de chemin parcouru, Gérard Martin, p. 12
La rencontre du Festival de Quatuors à cordes du Luberon avec le Mouvement Janáček, Hélène Salmona, p. 19
Une vie en musique, Patrice Chevy, p. 20
Les premiers pas du Mouvement Janáček, documents réunis par Gérard Martin, p. 23
MUSIQUES ET MUSICIENS
Brèves considérations sur la pensée musicale de Janáček, James Lyon, p. 30
Jitka Koželuhová, documents réunis par Sylvie Clopet, p. 32
Janáček et la France, Joseph Colomb, p. 39
Peter Breiner, documents réunis par Gauthier Coussement, p. 43
Le Quatuor Zaïde, p. 46
Le Quatuor Pavel Haas, p. 48
Disques du Quatuor Zemlinsky et une nouveauté de SKARBO (commentaire du concert par Partice Royer), p. 51
COMPTES-RENDUS
De la Maison des morts à Strasbourg, Marcel Marnat, p. 53
L‘Affaire Makropoulos à Venise, Georges Fonade, p. 55
Souvenir d’un week-end à l’Abbaye de Silvacane, Thierry Salmona, p. 59
La mal-scène, Georges Fonade, p. 60
Revisiter les œuvres lyriques, documents réunis par Gérard Martin et G. Coussement, p. 65
In Memoriam Patrice Chéreau, Gérard Martin, p. 69
Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann à Lyon, Gauthier Coussement, p. 70
Rusalka à Genève, Georges Fonade, p. 75
Le Festival du Printemps de Prague, comptes-rendus de Georges Fonade, p. 77
L’Olimpiade de J. Mysliveček p. 77 – Libuše p. 80 – Jakobín p. 81 – Don Giovanni p. 83 – Rusalka p. 85 – Ma Patrie p. 86 – Vabeni de K. Mařatka p. 88 – en complément : La Politique du Théâtre National de Prague, p. 90.
CONCERTS
Kryštof Mařatka, p. 93
Compte-rendu du concert Druhopisy, Gabriel Martin, p. 95
Janáček en Espagne, p. 97
Concerts de l‘Ensemble Calliopée, Saison Tchèque 2013-2014, p. 99
Compte-rendu du concert de l’ensemble Calliopée, G. Chaduteau-Ricou, p. 100
Pèle-mèle de fin, Gauthier Coussement, p. 103

LES CAHIERS DU MOUVEMENT JANÁČEK s’arrêtent en cette fin d’année 2013. Devons-nous être tristes. Tout, j'allais dire « hélas », mais faut-il le dire, tout a une fin, l'enfance, la jeunesse, la vieillesse, c'est le cycle de la vie.
Et comme l'on dit, « Il faut que tout change pour que rien ne change »... Combien a-t-il fallu d'années à la musique de Janáček, à sa pensée, à son engagement, à sa volonté pour résister au joug des Hasbourg, et enfin être reconnu et compris, surtout en France.
 Un homme, Guy Erismann a fait sa rencontre à Prague, à Brno, dans ce pays qu'il admirait tant par la richesse de sa propre culture. Rencontre qu'il a voulu faire partager. L'enthousiasme de Guy, sa tenacité, sa volonté, son courage, ont fait un lien, ont rapproché des êtres qui ne se connaissaient pas pour travailler ensemble pour la même cause, la même envie de partage, partage illuminé par l'amitié.
Alors, une association se créa, Le Mouvement Janáček et, grâce à vous, cher Gau-thier, elle a pu continuer à vivre quand Guy nous a quittés. Le travail et le dévoue-ment de tous ont fait que la Musique de Janáček se joue maintenant partout ainsi que celle d’autres compositeurs tchèques tel que Dvořák dont nous avons pu voir, pour la première fois à l’Opéra Bastille, en juin

2002, sa Rusalka, interprétée par la belle et talentueuse Renée Fleming, dans une mise en scène de Robert Carsen. N’oublions pas non plus Martinů et sa Juliette ou la Clef des songes donnée à l’Opéra Garnier, en novembre 2002.

Je reviens de Strasbourg où j’ai assisté, avec Marcel Marnat, à l’ultime opéra de Janáček De la Maison des morts, dans une mise en scène forte et intelligente de, toujours, Robert Carsen. Titre prédestiné … Non, rien n’est inutile puisque cela a eu le mérite d’exister et de donner du bonheur, le bonheur de la connaissance.

Alors, je me souviens et me souviendrai toujours
de Suzanne Bernard, la première secrétaire du Mouvement Janáček dont Geneviève Chaduteau-Ricou reprit le flambeau avec dévouement et ténacité,

d’Eliette et Jean-François Gourdier, de leur beau sourire et leur bonne humeur,

d’Olivier Bernard de la SACEM qui facilita les concerts, organisés par Guy, dans ce lieu prestigieux,

de Sylvie Clopet, Directrice de Toccata-Europe, agent de musiciens, vivant actuelle-ment à Stuttgart qui fut l’une des premières - et benjamine - adhérente au Mouve-ment, pleine d’idées et d’initiative,

de Charles Prager, Directeur de la Maison de la Culture de Mâcon dont les interven-tions étaient toujours pertinentes et pleines d’humour,

d’Yvonne Quinzii, professeur au CFMI d’Aix-en-Provence, (Centre de formation des musiciens intervenants), passionnée de musique contemporaine et bien sûr de Janáček, chez qui nous logions chaque été et profitions ensemble des opéra donnés dans la Cour de l’Archevêché.

Et bien sûr, je me souviens du Centre Tchèque avec son Directeur Michael Well-ner Pospišil et Jitka de Préval sa collaboratrice, où se déroulèrent de nombreuses rencontres musicales et amicales dont la belle soirée inaugurale de la Salle Janáček et de son buste en janvier 2004, en présence de M. Pavel Fischer, ambassadeur de la République tchèque,

de Gérard Martin engagé dans la composition et la réalisation des Cahiers. Avec son frère Gabriel, ils écrivirent de nombreux articles et critiques sur les opéras et concerts vus et entendus par-ci par-là au gré de leurs voyages. Je crois que la pre-mière fois que j’ai rencontré les frères Martin, c’était à Bruxelles pour une belle re-présentation de La Petite Renarde rusée, il y a plus d’une vingtaine d’années,

de Karine Lethiec, altiste et directrice de l’Ensemble Calliopé et Kryštof Mařatka, compositeur, qui illuminèrent les dernières années de Guy.

Ah ! et j’oubliais les nombreux voyages à Prague, Brno, Telč, le premier en car, or-ganisés par Guy dont il était le guide passionné par cette histoire de Bohême et de Moravie – de son bon vin blanc – sans oublier la Becherovka, faisant partie inté-grante de la vie culturelle tchèque…etc… etc …

Alors, nous avons vécu une belle aventure.
Merci à Guy,
Merci à vous tous,
Merci à la vie.
Michelle ERISMANN

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